Quelques réflexions personnelles

  • Burn out, épuisement professionnel, Paris, Levallois-Perret, Neuilly sur Seine

    Quand le travail rend malade : le burn-out (article rédigé par Caroline Kervennic)

    Le burn-out ou le syndrome d’épuisement professionnel s’invite régulièrement dans l’actualité. En 2018, il s’est même imposé comme un sujet de débat à l’assemblée nationale. Le député de la France Insoumise François Ruffin a proposé aux députés, comme Benoît Hamon en 2015, de faire entrer le burn-out ou plutôt les maladies psychiques provoquées par ce syndrome dans le tableau des maladies professionnelles. Cette fois encore, le projet a été rejeté. Le sujet mérite toutefois d’être abordé, dans un contexte où le nombre de personnes touchées par l’épuisement au travail ne cesse de progresser.

  • psychologue coach, plafond de verre, Levallois-Perret, Paris, Neuilly sur seine

    La question de l'argent au féminin

    La théorie psychanalytique freudienne, nous éclaire sur les mécanismes psychiques liés à l’argent, à la fois pour l’individu lui-même, et dans les liens qu’il entretient avec autrui. En reprenant les textes, Freud ne s’intéresse pas uniquement à la symbolique de l’argent dans la construction du lien de l’enfant avec sa mère mais se penche aussi sur la question de l’argent pendant la cure thérapeutique. L’argent est un tiers matérialisé entre la mère et l’enfant & entre l’analyste et son patient. Quand le patient paie, la dépendance du patient se renverse puisque l’analyse peut vivre grâce au paiement et n’est plus dans une posture « haute » du sachant. Idem pour l’enfant qui fait plaisir à sa mère en allant déféquer. Contenir ou donner satisfaction à sa mère en allant à la scelle. L’enfant en retire de la valeur, voire de l’existence aux yeux de sa mère.

  • Coaching à Paris, Levallois-Perret, Neuilly sur Seine

    Audacez le féminin

    Voilà quelques temps que je m’interroge sur le syndrome de la bonne élève qui touche certaines d’entres vous (cf art du 7/12/15) syndrome aussi appelé complexe de Cendrillon : les femmes ont une propension à croire qu’elles réussiront leur vie professionnelle en étant les premières de la classe, en ayant de meilleurs résultats au sein de leur équipe.

    L’inconscient collectif induit un modèle éducatif binaire : les garçons sauvent des vies, exercent des métiers dangereux et aiment le bleu alors que les filles s’occupent de la maison, exercent des emplois plus administratifs et ont le rose comme couleur fétiche.

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, la maladie chronique est : "un problème de santé qui nécessite une prise en charge sur une période de plusieurs années ou plusieurs décennies." On compte notamment parmi les maladies chroniques, l'hypertension artérielle, l'asthme, le diabète, les insuffisances rénales chroniques, les cancers, le sida … 30 MCE sont recensées par l'OMS et sont responsables de 63% des décès dans le monde. Sur les 36 millions de personnes décédées de maladies chroniques en 2008, 29% avaient moins de 60 ans et la moitié étaient des femmes.

En France, un travailleur sur quatre est atteint d'une maladie chronique. Ce chiffre peu visible dans les entreprises n'en est pas moins puissant de par les enjeux qu'il véhicule. Il est encore très compliqué pour un salarié de dévoiler sa pathologie, comme il est tout aussi difficile de demander une RQTH parce que le "H" de handicap véhicule encore des représentations négatives (impotent, fauteuil roulant, peu rentable, ...)

Des enjeux humains, sociaux et économiques

Au niveau humain, comme le souligne la direction générale de la santé, c'est l'existence dans tous ses aspects qui se trouve affectée, et souvent bouleversée, par la maladie: la vie sociale et professionnelle, mais aussi la vie affective et familiale, voire l'identité même de la personne malade. Le maintien dans une dynamique professionnelle permet au malade de garder sa place dans un environnement social non lié à la maladie ce qui aura un impact bénéfique sur sa qualité de vie.

Comment gérer les maladies chroniques évolutives en entreprise

Au-delà du malade, l'entourage professionnel, ressort également comme une population fragilisée. Selon les études réalisées par l'organisme Cap Santé Entreprise ce n'est pas tant la surcharge de travail qui fragilise l'équipe mais davantage la difficulté à gérer les relations interpersonnelles et les émotions. Malgré ce constat, il semble primordial de gérer la répartition de la charge de travail lors de l'absence d'un collaborateur. Au sein de l'équipe, un(e) collègue peut monter en compétence sur certains sujets et se trouve "déposséder" des dossiers lors du retour du salarié. Prenez en compte la frustration, l'investissement des collaborateurs/ collaboratrices qui se sont investis sur le poste "vacant".

Au niveau économique de nombreux coûts cachés sont induits par la place de la maladie en entreprise. Pour le seul cas du cancer l'Institut National du Cancer chiffrait en 2007 la valeur de la productivité potentielle perdue à plus ou moins 17 milliards d'euros.

Le rôle des différents acteurs

De par son rôle de conseiller indépendant de l'entreprise et du salarié, le médecin de santé au travail est l'expert à consulter sur la place de la maladie en entreprise et sur l'équilibre entre les capacités du salarié et les exigences de chaque poste. L'accompagnement des salariés malades est une thématique qui dépasse largement les frontières de la médecine du travail.

Le manager a un rôle essentiel à jouer pour favoriser une meilleure gestion de la maladie dans le cadre du travail. Pourtant aujourd'hui beaucoup de managers ne s'occupent pas de la question de la maladie d'un collaborateur, soit par peur de ne pas savoir comment réagir ou pas volonté de respecter la vie privée.

Mais ce n'est pas forcément la stratégie attendue par les salariés. Les études réalisées par Cap Santé Entreprise observent que les salariés échangent (ou souhaitent échanger) sur leur maladie (qu'ils soient malades ou non) tout autant avec leur manager direct, leur collègue de travail qu'avec le médecin de santé au travail.

Quelle posture managériale adopter ?

Etre au courant permet d'anticiper les absences, de répartir les ressources, d'aménager les horaires, de tenir compte des symptômes et de leur durée, soit de contrôler au mieux le délicat équilibre entre les moyens dont dispose l'équipe et les objectifs à atteindre. Ce management spécifique permet au collaborateur de ne pas dépenser de l'énergie à cacher sa maladie mais bien à conserver cette dernière pour se soigner et pouvoir travailler dans les meilleures conditions. De manière tout aussi importante, il permet de faciliter la communication, dissiper les malentendus, les non-dits et désamorcer bon nombres de conflits. Un tel management permettra la réduction du stress à la fois pour le salarié et pour l'équipe mais également l'amélioration des relations interpersonnelles entre membres d'une équipe. Même si chaque collaborateur est différent, chaque pathologie à une symptomatologie différent. Il existe, cependant, un certain nombre d'invariants permettant de dessiner une posture managériale à soutenir. Il faut d'abord être attentif aux symptômes (retards, absences, mise en retrait, irritabilité, somnolence, non atteintes des objectifs, oublie,…) qui peuvent être confondues avec de la négligence ou du désengagement. A cette vigilance est associée une écoute éveillée des messages que nous renvoient nos collaborateurs, cette communication délicate ne passe pas automatiquement par le verbe.

A ce stade-là, il est tout à fait possible d'accompagner sans qu'aucun mot n'ai été prononcé. Le manager a donc un rôle clé à jouer pour permettre une meilleure communication au sein de l'équipe. Ce qui aura un impact positif à la fois sur le malade et l'entreprise en générale.