40, le grand réveil

Quarante ans, plus belle qu’à vingt et beaucoup mieux dans sa tête ? Souvent. Mais pas toujours.

La quarantaine, une décennie qui interpelle, bouleverse et déstabilise une grande majorité de femmes. Des hormones qui s’enflamment, des envies qui explosent, l’urgence de trouver sa place… mille et un sujets que les femmes me livrent lors de nos séances.

Cette crise du milieu de vie est une problématique très occidentale. Ce n'est pas une pathologie mais bien un état émotionnel transitoire ( prise de conscience de la mort, départ des enfants, maladie chroniques qui apparaissent, envie de projets...). Une crise est un ​​« ensemble des phénomènes pathologiques qui se manifestant de façon brusque et intense, mais pendant une période limitée, et laissant prévoir un changement généralement décisif, en bien ou en mal, dans l'évolution d'une personne. » Pour les femmes, ce passage se fait de façon plus ou moins bruyant et vient interroger le modèle familial et professionnel.

Nous sommes environ 4,3 millions de femmes ayant la quarantaine en France et 6,5 millions de femmes à être dans la tranche d'âge correspondant à cette période dite de “milieu de vie”. La crise de la quarantaine touche aussi bien les hommes que les femmes et dure même plus longtemps chez les hommes : en moyenne entre 3 et 10 ans contre 2 à 5 ans chez les femmes. Ce déséquilibre soudain interroge les femmes que j’accompagne en thérapie ou bilan de compétences. D’ailleurs, près de la moitié des adultes affirment avoir traversé une crise de la quarantaine et certaines études désignent même la tranche d’âge des 45-54 ans comme la plus morose de leur vie.